Mort de James Horner, compositeur des musiques de « Titanic », « Aliens » et « Braveheart »

Derrière les échos patriotiques du William Wallace incarné par Mel Gibson dans Braveheart ou les scènes mythiques entre Jack et Rose à la proue du Titanic, il y avait ses notes. Le compositeur de musiques de film James Horner, qui avait réalisé une centaine de bandes originales pour le cinéma, est mort lundi 22 juin à l’âge de 61 ans, dans l’accident de son avion. Son S-312 Tucano MK1 Turbo biplace s’est écrasé lundi matin à 9 h 30 à 150 kilomètres au nord-ouest de Los Angeles, près de Santa Barbara, a précisé l’administration américaine.

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James Horner avait été consacré par la profession en 1998 en recevant deux oscars pour son travail sur Titanic : meilleure bande originale et meilleure chanson, pour My Heart Will Go On, chanté par Céline Dion. A la clé, 27 millions d’albums vendus et seize semaines à la première place du top 200 des albums de Billboard tout de même. Auparavant, il avait déjà collaboré avec le réalisateur James Cameron pour le légendaire Aliens, et bien qu’il avait qualifié, à l’époque, la collaboration de « cauchemardesque », avait réitéré l’expérience. Des années plus tard, il avait également signé la bande originale d’Avatar, pour laquelle il avait travaillé de manière exclusive durant deux ans et qui lui avait valu sa dixième nomination aux Oscars.

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« Danger motif »

La carrière de James Horner fut marquée par une grande diversité, l’entraînant de l’univers fantasy du Willow de Ron Howard au dessin animé Fievel et le Nouveau Monde, en passant par les complexités schizophréniques d’Un homme d’exception ou les meurtres énigmatiques du Nom de la rose, de Jean-Jacques Annaud. Il gardait toutefois une prédilection pour l’univers fantastique et enfantin, en témoigne son travail sur Jumanji, Casper ou Le Grinch.

Très influencé par la musique classique – il avait commencé le piano à 5 ans et avait fait ses gammes au Royal College of Music de Londres –, il avait incorporé dans ses compositions certains extraits du travail de compositeurs comme Serge Prokofiev ou Dmitri Chostakovitch. Dans la bande originale Glory, il utilisait ainsi des extraits de Richard Wagner et de Carl Orff. Il avait également développé des signatures caractéristiques, notamment le « Danger motif », quatre notes récurrentes dans son œuvre.