La première « guérison » d’une petite fille née avec le sida …

Une petite fille née infectée avec le virus du sida et traitée avec des antirétroviraux était, 11 mois après, sans trace d’infection. Les chercheurs qui ont annoncé cette nouvelle saluent un deuxième cas qui suscite l’espoir de guérison en cas d’intervention précoce.

Les médecins lui ont donné des antirétroviraux quatre heures après qu’elle fût née d’une mère séropositive et n’ont pas cessé depuis ces traitements, a indiqué le Dr Yvonne Bryson, professeur de pédiatrie à la faculté de Médecine de l’Université de Californie à Los Angeles, une consultante qui a participé au soin de l’enfant.

L’étude a été menée par le Dr Audra Deveikis, une pédiatre spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital des enfants de Long Beach (Californie,ouest). Les résultats ont été présentés à la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) qui a lieu cette semaine à Boston.

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«Ce qui est le plus remarquable avec ce bébé c’est la rapidité avec laquelle le virus a disparu, les tests d’ADN étaient négatifs quand elle avait six jours et le sont restés depuis», a expliqué à l’AFP le Dr Bryson, précisant que l’enfant restait sous traitement antirétroviral. «A ce stade nous ne parlons pas encore de guérison mais de rémission. Cependant la seule façon de le savoir serait d’arrêter le traitement antirétroviral», a-t-elle dit, soulignant que la charge virale restait indétectable.

Une première « guérison »

Le premier cas d’un nouveau-né séropositif apparemment guéri après avoir été traité juste après la naissance avec des antirétroviraux avait été annoncé en mars 2013 également au CROI. La petite fille née dans le Mississippi d’une mère infectée avec le VIH avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa venue au monde, beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour les nouveaux-nés à haut risque d’être contaminés.

Elle a été traitée jusqu’à 18 mois, âge à partir duquel les médecins ont perdu sa trace pendant dix mois et durant lesquels elle n’a eu aucun traitement. Aucun des tests sanguins effectués ensuite n’a détecté la présence du VIH. Seules des traces du virus ont été détectées par des analyses génétiques mais pas suffisantes pour sa réplication.