Une jeune fille de 19 ans s’est suicidée en live sur l’application de vidéo en live Périscope, à la gare d’Egly (Essonne). Elle s’est jetée sous un train de la ligne C du RER. Selon nos informations, avant de mettre fin à ses jours, elle aurait déclaré avoir été victime d’un viol à Perpignan, et montré la photo du violeur présumé.
Plus de 1.000 personnes étaient connectées au compte Périscope de cette jeune fille au moment de son suicide, selon France Info. Elle avait 19 ans et résidait à Egly (Essonne) à 1 km du réseau ferroviaire.
Plus tôt dans la journée, elle a annoncé à mots couverts son geste. Dans une première séquence sur l’application de vidéo en direct, on la voit, brune, les cheveux longs ondulés, assise dans un salon sur un canapé, apparemment chez elle. “La vidéo que je vais faire là que je suis en train de filmer, n’est pas faite pour faire le buzz, elle est faite pour faire réagir les gens, pour ouvrir les esprits et rien d’autre en fait”, déclare-t-elle.
Mais les utilisateurs en ligne ont du mal à comprendre. A un follower qui lui écrit “bin justement pour ouvrir les esprits il faut du monde”, elle répond : “il faut du monde ? Non je m’en fous, je m’en fous en fait qu’il y ait du monde. Le message, t’inquiète pas, je peux te dire que le message sera transmis quand même en fait.”
Elle explique ses tourments, et aurait notamment déclaré avoir été violée à Perpignan et montré la photo de son agresseur présumé.
A 16h, il va se passer quelque chose
Elle annonce qu’elle compte faire quelque chose, sans détailler quoi. Les personnes connectés à ce moment à son compte la qualifient de “mystique”, disent qu’elle est “d’un autre monde”.
Certains lui demandent ce qu’elle va faire, si elle va se jeter de son balcon. Elle leur répond que non, qu’elle vit au rez-de-chaussée. Avant de leur annoncer qu’à 16h il va se passer quelque chose. Son futur suicide à la gare d’Egly, mais cela ils l’ignorent encore.
Dans la dernière séquence sur Périscope, récupérée sur YouTube puis censurée, des utilisateurs ont reconnu le lieu mais il était déjà trop tard. “Si y’a quelqu’un qui habite à côté d’Egly et qui était là depuis le début contactez la gendarmerie.”
Sur les dernières secondes de la vidéo, l’image est en grande partie noire : le téléphone est apparemment posé écran contre le sol. Puis on entend des voix. L’image bouge, s’éclaire, un visage apparaît, celui d’un pompier casqué : il vient de ramasser le téléphone. Et l’éteint.
Sur place, le suicide a également été enregistré par les caméras de vidéosurveillance de la gare. Les parents de la jeune fille vont être entendus afin de comprendre l’état psychologique de leur enfant.
Pour l’instant, l’enquête porte uniquement sur le suicide. Selon France Info, c’est désormais le parquet d’Evry et la brigade territoriale de gendarmerie d’Egly qui sont saisis des faits. Mais si l’accusation de viol est confirmée, une enquête pourrait être ouverte à Perpignan.
